La fille au Roi Louis : Différence entre versions

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"Anthologie de la chanson française traditionnelle" de Marc Robine
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"Anthologie de la chanson française traditionnelle" de Marc Robine<br>
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La musique serait un air de cour de 1607 dont Gérard de Nerval disait: « un des plus beaux airs qui existent »
  
 
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Version du 3 mai 2009 à 06:49


Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes :
Origine :
Danse :
Mp3 :
Lapin.jpg

Paroles

Le Roi Louis est sur son pont
Tenant sa fille en son giron
Elle se voudrait bien marier
Au beau Déon, franc chevalier

Ma fille, n'aimez jamais Déon
Car c'est un chevalier félon;
C'est le plus pauvre chevalier,
Qui n'a pas vaillant six deniers.

-J'aime Déon, je l'aimerai,
J'aime Déon pour sa beauté,
Plus que ma mère et mes parents,
Et vous mon père, qui m'aimez tant.

-Ma fille, il faut changer d'amour,
Ou vous entrerez dans la tour.
-J'aime mieux rester dans la tour,
Mon père que de changer d'amour.

Mmais il fut bien 7 ans passé
Sans que personne la vint trouvé
Au bout de la Septieme année,
Son père vint la visiter

Bonjour ma fille comment vous va
Helas mon pere il va bien mal
L’ai un coté mangé aux vers
Et les deux pieds pourris aux fers

Mon pere avez vous de l’argent
5 à 6 sous tant seulement
C’est pour donner au geolier
Qu’il m’y déserre un peu les pieds

Oui da ma fille nous en avons
Et des milles et des millions
Nous en avons a vous donner
Si vos amours vous les changez

-Avant que changer mes amours,
J'aime mieux mourir dans la tour.
-Eh bien ma fille, vous y mourrez,
De guérison point vous n'aurez.

Le beau Déon, passant par là,
Un mot de lettre lui jeta;
Il y avait dessus écrit:
"Belle, ne le mettez en oubli";

Faites-vous morte ensevelir,
Que l'on vous porte à Saint-Denis;
En terre laissez-vous porter,
Point enterrer ne vous lairrai.

La belle n'y a pas manqué,
Dans le moment a trépassé;
Elle s'est laissé ensevelir,
On l'a portée à Saint-Denis.

Le roi va derrière en pleurant,
Les prêtres vont devant chantant:
Quatre-vingts prêtres, trente abbés,
Autant d'évêques couronnés.

Le beau Déon passant par là:
-Arrêtez, prêtres, halte-là!
C'est m'amie que vous emportez,
Ah! laissez-moi la regarder!

Il tira son couteau d'or fin
Et décousit le drap de lin:
En l'embrassant, fit un soupir,
La belle lui fit un sourire

-Ah! voyez quelle trahison
De ma fille et du beau Déon!
Il les faut pourtant marier,
Et qu'il n'en soit jamais parlé.

Sonnez trompettes et violons,
Ma fille aura le beau Déon.
Fillette qu'a envie d'aimer,
Père ne peut l'en empêcher!

Sources

"Anthologie de la chanson française traditionnelle" de Marc Robine
La musique serait un air de cour de 1607 dont Gérard de Nerval disait: « un des plus beaux airs qui existent »

Variantes

D'après Marc Robine, il existe plusieurs versions de cette chanson dont une par le trouvers Audefroy le Batard (XIII eme siècle) nommée "La belle Ydoine".