Diga Janeta : Différence entre versions
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Chanson encore bien vivante, qui a fait l'objet de nombreuses reprises par les groupes de musiques traditionnel d'aujourd'hui. Louis LAMBERT, parle de cette chanson en ces termes; <br> | Chanson encore bien vivante, qui a fait l'objet de nombreuses reprises par les groupes de musiques traditionnel d'aujourd'hui. Louis LAMBERT, parle de cette chanson en ces termes; <br> | ||
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''C'est avec ce chant que les petits savoyards faisaient danser deux marionnettes représentant Jeannette et sa mère. Un fil de fer lié à deux tiges fixées sur une planchette, supportait les deux poupées, attachées au genou de l'enfant par un autre fil, auquel il imprimait des secousses qui faisaient faire aux poupées les cabrioles les plus amusantes. Parfois l'enfant s'accompagnait avec la vielle, en jouant le chaut à l'unisson de sa voix. '' | ''C'est avec ce chant que les petits savoyards faisaient danser deux marionnettes représentant Jeannette et sa mère. Un fil de fer lié à deux tiges fixées sur une planchette, supportait les deux poupées, attachées au genou de l'enfant par un autre fil, auquel il imprimait des secousses qui faisaient faire aux poupées les cabrioles les plus amusantes. Parfois l'enfant s'accompagnait avec la vielle, en jouant le chaut à l'unisson de sa voix. '' | ||
''Il me revient en mémoire une petite anecdote de mon enfance. En allant prendre ma leçon de violon, je rencontrai un de ces petits savoyards qui tournait en vain sa manivelle : la roue, dépourvue de colophane, ne mordait plus sur la corde. Me voyant un violon à la main, il me demanda si je voudrais bien lui donner un peu de parousine ; j 'ouvris ma boîte et partageai fraternellement avec lui mon bâton de colophane, qui remit aussitôt l'instrument en bon état. En reconnaissance, il fit danser pour moi Jeannette et sa mère, en chantant tout au long sa chanson. Après cinquante ans passés, je vois encore la mine réjouie de mon petit camarade d'occasion, quand sa vielle se mit à grincer comme cela ne lui était peut-être jamais arrivé."'' | ''Il me revient en mémoire une petite anecdote de mon enfance. En allant prendre ma leçon de violon, je rencontrai un de ces petits savoyards qui tournait en vain sa manivelle : la roue, dépourvue de colophane, ne mordait plus sur la corde. Me voyant un violon à la main, il me demanda si je voudrais bien lui donner un peu de parousine ; j 'ouvris ma boîte et partageai fraternellement avec lui mon bâton de colophane, qui remit aussitôt l'instrument en bon état. En reconnaissance, il fit danser pour moi Jeannette et sa mère, en chantant tout au long sa chanson. Après cinquante ans passés, je vois encore la mine réjouie de mon petit camarade d'occasion, quand sa vielle se mit à grincer comme cela ne lui était peut-être jamais arrivé."'' | ||
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Version du 16 décembre 2009 à 13:43
Informations diverses
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Paroles
Occitan | Français |
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« Diga, Janeta, – « Nani, ma maire. « Se vòs un òme, – « Vòle un vieulonaire – « Pren ne un òme Fouire la vinha – « Tendrem boutiga, Cinq sòus lo rotge, |
–« Dis, Jeannette, – « Non, ma mère, – « Si tu veux un mari, – « Je veux un violoneux, – « Prends un mari – piocher la vigne – « Nous aurons une boutique, – cinq sous le [vin] rouge, |
Source
Version de Montpellier, dans Chants et chansons populaires du Languedoc recueillis et publies avec la musique notée et la traduction française par Louis Lambert tome deuxième Page 23.
Commentaire
Chanson encore bien vivante, qui a fait l'objet de nombreuses reprises par les groupes de musiques traditionnel d'aujourd'hui. Louis LAMBERT, parle de cette chanson en ces termes;
"Ce chant est très populaire, il n'est personne dans nos provinces qui ne le connaisse. Il a servi de thème à Dalayrac pour l'ouverture de son opéra : Les deux petits Savoyards.
C'est avec ce chant que les petits savoyards faisaient danser deux marionnettes représentant Jeannette et sa mère. Un fil de fer lié à deux tiges fixées sur une planchette, supportait les deux poupées, attachées au genou de l'enfant par un autre fil, auquel il imprimait des secousses qui faisaient faire aux poupées les cabrioles les plus amusantes. Parfois l'enfant s'accompagnait avec la vielle, en jouant le chaut à l'unisson de sa voix.
Il me revient en mémoire une petite anecdote de mon enfance. En allant prendre ma leçon de violon, je rencontrai un de ces petits savoyards qui tournait en vain sa manivelle : la roue, dépourvue de colophane, ne mordait plus sur la corde. Me voyant un violon à la main, il me demanda si je voudrais bien lui donner un peu de parousine ; j 'ouvris ma boîte et partageai fraternellement avec lui mon bâton de colophane, qui remit aussitôt l'instrument en bon état. En reconnaissance, il fit danser pour moi Jeannette et sa mère, en chantant tout au long sa chanson. Après cinquante ans passés, je vois encore la mine réjouie de mon petit camarade d'occasion, quand sa vielle se mit à grincer comme cela ne lui était peut-être jamais arrivé."