Fille d'ouvrier : Différence entre versions
(Page créée avec « {{chansons |Image=Image:lapin.jpg |Auteur= Jules Jouy, 1898 |Compositeur= ? |Interpretes= Sylvie Mallard |Origine= |Danse= |mp3= [http://www.sylviemallard.ch/index.php?... ») |
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Jamais lavé,<br> | Jamais lavé,<br> | ||
Comme un vrai champignon ça pousse<br> | Comme un vrai champignon ça pousse<br> | ||
| − | Chair à pavé<br> | + | <b>Chair à pavé</b><br> |
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A quinze ans, ça rentre à l'usine,<br> | A quinze ans, ça rentre à l'usine,<br> | ||
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Quand c'est girond,<br> | Quand c'est girond,<br> | ||
Dans un guet-apens, ça se viole,<br> | Dans un guet-apens, ça se viole,<br> | ||
| − | Chair à patron.<br> | + | <b>Chair à patron.</b><br> |
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Jusque dans la moelle pourrie,<br> | Jusque dans la moelle pourrie,<br> | ||
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Honteuse, un soir,<br> | Honteuse, un soir,<br> | ||
Pour deux francs, ça fait la culbute,<br> | Pour deux francs, ça fait la culbute,<br> | ||
| − | Chair à trottoir.<br> | + | <b>Chair à trottoir.</b><br> |
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Ça vieilli, et plus bas ça glisse...<br> | Ça vieilli, et plus bas ça glisse...<br> | ||
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Dans sa maison;<br> | Dans sa maison;<br> | ||
Alors, ça se fout sur la paille,<br> | Alors, ça se fout sur la paille,<br> | ||
| − | Chair à prison.<br> | + | <b>Chair à prison.</b><br> |
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D'un mal lent souffrant le supplice,<br> | D'un mal lent souffrant le supplice,<br> | ||
| Ligne 53 : | Ligne 53 : | ||
Bu tout le fiel,<br> | Bu tout le fiel,<br> | ||
Quand c'est crevé, ça se découpe.<br> | Quand c'est crevé, ça se découpe.<br> | ||
| − | Chair à scalpel.<br> | + | <b>Chair à scalpel.</b><br> |
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Patrons! Tas d'Héliogabales,<br> | Patrons! Tas d'Héliogabales,<br> | ||
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Pisse, à l'écart,<br> | Pisse, à l'écart,<br> | ||
Nous les laisserons vos charognes,<br> | Nous les laisserons vos charognes,<br> | ||
| − | Chair à Macquart!<br> | + | <b>Chair à Macquart!</b><br> |
[[Category:Chanson engagée]] | [[Category:Chanson engagée]] | ||
Version du 23 novembre 2009 à 18:07
Informations diverses
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Paroles
Pâle ou vermeille, brune ou blonde,
Bébé mignon,
Dans les larmes ça vient au monde,
Chair à guignon.
Ébouriffé, suçant son pouce,
Jamais lavé,
Comme un vrai champignon ça pousse
Chair à pavé
A quinze ans, ça rentre à l'usine,
Sans éventail,
Du matin au soir ça turbine,
Chair à travail.
Fleur des fortifs, ça s'étiole,
Quand c'est girond,
Dans un guet-apens, ça se viole,
Chair à patron.
Jusque dans la moelle pourrie,
Rien sous la dent,
Alors, ça rentre "en brasserie",
Chair à client.
Ça tombe encore: de chute en chute,
Honteuse, un soir,
Pour deux francs, ça fait la culbute,
Chair à trottoir.
Ça vieilli, et plus bas ça glisse...
Un beau matin,
Ça va s'inscrire à la police,
Chair à roussin;
Ou bien, "sans carte", ça travaille
Dans sa maison;
Alors, ça se fout sur la paille,
Chair à prison.
D'un mal lent souffrant le supplice,
Vieux et tremblant,
Ça va geindre dans un hospice,
Chair à savant.
Enfin, ayant vidé la coupe.
Bu tout le fiel,
Quand c'est crevé, ça se découpe.
Chair à scalpel.
Patrons! Tas d'Héliogabales,
D'effroi saisis
Quand vous tomberez sous nos balles,
Chair à fusils,
Pour que chaque chien sur vos trognes
Pisse, à l'écart,
Nous les laisserons vos charognes,
Chair à Macquart!
