Volez vous que je vous chant : Différence entre versions

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(Paris, Bibliothèque de l'arsenal, manuscrit 5198).
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Voulez-vous que je vous chante
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Une jolie chanson d'amour ?
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Ce n'est pas un rustre qui la composa,
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Mais bien d'un chevalier
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Sous l'ombre d'un olivier
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Entre les bras de son amie.
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Elle avait une chemisette de lin
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Une blanche pelisse d'hermine
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Un bliaud de soie,
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Ses chausses était en glaïeul
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Et ses souliers de fleurs de mai
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La chaussaient étroitement.
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Elle avait une ceinturette de feuillage
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Qui reverdit quand le temps est à la pluie.
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Ses boutons étaient d'or
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Son aumônière était d'amour
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Ses cordons étaient de fleur
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Elle lui avait été donnée par amour.
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Et elle chevauchait une mule
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Dont les fers étaient d'argent
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Et la selle dorée.
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Sur la croupe, par derrière,
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Elle avait planté trois rosiers
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Pour lui faire de l'ombre.
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Elle s'en allait à travers le pré;
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Des chevaliers l'y ont rencontré
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Et l'ont saluée :
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"- Belle, où êtes-vous née?
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"- Je suis de France, la renommée,
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Du plus haut parage.
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Le rossignol est mon père
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Qui chante sur la ramée
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Dans le plus haut bocage;
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Ma mère est la sirène
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Qui chante en la mer salée
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Au plus haut rivage."
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"-Belle, il est bon que vous soyez née,
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Vous avez une belle parenté
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Et de haut parage;
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Plût a Dieu notre père
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Que vous me fussiez donnée
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Comme femme à épouser.."
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Version actuelle datée du 17 mai 2012 à 14:24


Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes : Paul Hillier ; Daughters of Elvin
Origine :
Danse :
Mp3 : Vidéo
Lapin.jpg

Paroles

Volez vous que je vous chant
Un son d'amors avenant?
Vilain ne fist mie,
Ainz le fist un chevalier
Souz l'ombre d'un olivier
Entre les braz s'amie.

Chemisete avoit de lin
En blanc peliçon hermin
Et bliaut de soie,
Chauces ot de jaglobai
Et sollers de flors de mai,
Estroitement chauçade.

Cainturete avoit de fueille
Qui verdist quant li tens mueille;
D'or hert boutonade.
L'aumosniere estoit d'amor;
Li pendant furent de flor,
Par amors fut donade.

Si chevauchoit une mule;
D'argent ert la ferreure,
La sele ert dorade;
Seur la crope par derrier
Avoit planté trois rosiers
Por fere li honbrage.

Si s'en vet aval la pree;
Chevaliers l'ont encontree,
Biau l'ont saluade:
"Bele, dont estes vous nee?
-De France sui, la löee,
Du plus haut parage.

Li rossignous est mon pere
Qui chante seur la ramee
El plus haut boscage;
La seraine, ele est ma mere
Qui chante en la mer salee
El plus haut rivage.

-Bele, bon fussiez vous nee,
Bien estes enparentee
Et de haut parage;
Pleüst a Dieu nostre pere
Que vous me fussiez donee
A fame espousade."

Sources

Trouvère anonyme du XIIIeme siècle. (Paris, Bibliothèque de l'arsenal, manuscrit 5198).

Traduction

Voulez-vous que je vous chante
Une jolie chanson d'amour ?
Ce n'est pas un rustre qui la composa,
Mais bien d'un chevalier
Sous l'ombre d'un olivier
Entre les bras de son amie.

Elle avait une chemisette de lin
Une blanche pelisse d'hermine
Un bliaud de soie,
Ses chausses était en glaïeul
Et ses souliers de fleurs de mai
La chaussaient étroitement.

Elle avait une ceinturette de feuillage
Qui reverdit quand le temps est à la pluie.
Ses boutons étaient d'or
Son aumônière était d'amour
Ses cordons étaient de fleur
Elle lui avait été donnée par amour.

Et elle chevauchait une mule
Dont les fers étaient d'argent
Et la selle dorée.
Sur la croupe, par derrière,
Elle avait planté trois rosiers
Pour lui faire de l'ombre.

Elle s'en allait à travers le pré;
Des chevaliers l'y ont rencontré
Et l'ont saluée :
"- Belle, où êtes-vous née?
"- Je suis de France, la renommée,
Du plus haut parage.

Le rossignol est mon père
Qui chante sur la ramée
Dans le plus haut bocage;
Ma mère est la sirène
Qui chante en la mer salée
Au plus haut rivage."

"-Belle, il est bon que vous soyez née,
Vous avez une belle parenté
Et de haut parage;
Plût a Dieu notre père
Que vous me fussiez donnée
Comme femme à épouser.."