Douce dame jolie

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Informations diverses

Paroles : Guillaume de Machaut
Musique : Médiéval
Interprètes : Annwn ; Mélusine ; Gothic Voices ; autres...
Origine :
Danse :
Mp3 :
Lapin.jpg

Paroles

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Qu'adès sans tricherie
Chierie
Vous ay et humblement

Tous les jours de ma vie
Servie
Sans villain pensement.

Helas! et je mendie
D'esperance et d'aïe;
Dont ma joie est fenie,
Se pité ne vous en prent.

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Mais vo douce maistrie
Maistrie
Mon cuer si durement

Qu'elle le contralie
Et lie
En amour tellement

Qu'il n'a de riens envie
Fors d'estre en vo baillie;
Et se ne li ottrie
Vos cuers nul aligement.

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

Et quant ma maladie
Garie
Ne sera nullement

Sans vous, douce anemie,
Qui lie
Estes de mon tourment,

A jointes mains deprie
Vo cuer, puis qu'il m'oublie,
Que temprement m'ocie,
Car trop langui longuement.

Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.


Traduction

    Douce dame jolie,
    Pour (l’amour de) Dieu, ne pensez pas
    Qu’en dehors de vous seule
    Une autre règne sur moi

    (et songez) Que toujours sans tricherie
    Chérie
    (je ) vous ai humblement
    Servie
    Tous les jours de ma vie
    Sans viles arrière-pensées.

    Hélas! Et je mendie
    L’espoir d’un réconfort
    Et ma joie va s’éteindre
    Si vous ne me prenez en pitié

    Douce dame jolie

    Mais votre douce domination
    Domine
    Mon cœur si durement
    Qu'elle le contrarie
    Et le lie
    En amour grandement

    Qu'il n'a d’autre envie
    Que d’être en votre compagnie
    Mais votre cœur
    Ne me donne aucun signe d’espoir.

    Douce dame jolie.

    Et ma maladie
    Guérie
    Jamais ne sera
    Sans vous, douce ennemie,
    Qui vous régalez de mon tourment.

    À mains jointes, je prie
    Votre cœur, puisqu'il m'oublie,
    Qu’il me tue, par pitié,
    Car il a trop langui.