La Nuit des adieux
Informations diverses
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Paroles
J'ai fait une maîtresse,
Trois jours, ya pas longtemps;
Je vais m'éloigner d'elle,
J'la verrai pas souvent.
M'aimera-t-elle encor demain ?
Je n'en sais rien.
Je suis engagé pour sept ans,
La belle reste sans amant.
A la port' de la belle,
Trois petits coups frappant,
Tout doucement j'l'appelle,
J'l'appelle en lui disant :
— Ah ! dormez-vous, sommeillez-vous ?
Belle Nanon ?
Si vous dormez, réveillez-vous,
C'est votre amant qui parle à vous.
La belle sans chandelle
A pris son jupon blanc,
S'en va ouvrir la porte
A son fidèle amant
Et l'embrasse bien tendrement
En 'écriant :
— Ah ! c'est donc toi, mon cher amant,
Celui que mon cœur aime tant.
La bell' fondait en larmes
Dans les bras d'son amant.
— Pleurez point tant, la belle,
La bell', pleurez point tant !
— Ah ! tu me quittes pour sept ans,
C'est bien longtemps !
A qui pourrai-je, en attendant,
Conter mes pein's et mes tourments ?
— Ne contez pas vos peines,
Vos pein's ni vos tourments;
Restez toujours fidèle
A votre cher amant.
Quand les sept ans seront passés,
Je reviendrai
Au pays de ma bien-aimée
Et nous pourrons nous marier.
Sources
E. Barbillat et L. L. Touraine - "Chansons populaires dans le Bas-Berry"